Nous arrivons à Kochi après … quelques heures de vols. Nous changeons 600 € dans une des banques de l’aéroport (Cf. article sur le change) et prenons un taxi pré-payé pour fort Kochi (45 kms pour 700 rps) ; il nous dépose dans un petit hôtel repéré sur le « Routard » : Spice Holidays (1.000 rps/16 €) : chambres propres sans fioritures avec un petit jardinet et un propriétaire sympa pas avare en renseignements pour éviter de se faire rouler dans la farine par des coquins.
Kochi, malgré la chaleur écrasante d’avant la mousson est une petite ville bien agréable avec un côté provincial reposant. Nous y restons 2 jours avant de partir vers Alapuzzha (Alleppey).
A la fin de notre voyage, nous y retournerons 3 jours et séjournerons au Spencer Home (800 rps/13 € : prix en baisse du fait de la basse saison qui commençait) : grandes chambres, jardin très sympa pour prendre le petit déjeuner ou rêvasser. l’une de nous voulait aller au Old Court Yard (3.500 rps) avec la clim et des chambres somptueuses mais bon, il faut faire des concessions dans les voyages à deux.
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A Kochi, on se balade sur le port : les filets chinois, les pêcheurs, les promeneurs du dimanche et les femmes qui tatouent différentes parties du corps avec des tampons trempés de henné…
Pas le temps de dire ouf et je me suis retrouvée avec les 2 mains tatouées alors que je voulais seulement acheter des tampons.
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C’était très joli, mais pour la lessive, c’était moins bien : le henné ça déteint !
En conclusion, si vous n’avez pas envie de laver vos vêtements, faites-vous tatouer les mains, si vous voyagez avec un compagnon ou une copine sympa, il se sentira obligé de le faire à votre place. Sinon pour les vêtements costauds, le lavage local c’est top et pas cher.
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On déambule dans les ruelles étroites, les petits marchés, on regarde les passants avec leurs parapluies en guise d’ombrelles.
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On passe devant des portes qui nous font voyager quelques centaines d’années en arrière…
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… Et on revient vite à la réalité devant un tableau qui nous rappelle que le Kerala est l’État indien qui a le taux d’alphabétisation le plus élevé (90%) et est resté ancré à gauche toute !
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Parfois on croise un animal de compagnie dans le jardin attenant d’un petit temple.
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Et on n’oublie pas que même dans le Kerala où il y a un fort pourcentage de chrétiens, la ferveur religieuse n’a rien à envier aux hindoux.
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Nous étions à Kochi pendant la semaine sainte : des centaines de personnes faisaient la queue pour voir les saints que l’on sort pour l’occasion, la croix était en feu et les plus fervents allaient vers l’autel à genoux. Même agnostique, on ne pouvait qu’être troublé par l’atmosphère de piété intense qui se dégageait à la basilique de Santa Cruz.
Dans le quartier juif, nous sommes passées à côté de la synagogue sans pouvoir y entrer, semaine sainte oblige !
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Les antiquaires, eux n’étaient pas fermés et nous y avons acheté des trésors après des heures de négociations.
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Nous avons visité une petite exploitation familiale d’épices, plus loin un entrepôt de mise en sac du gingembre : plein les yeux et les narines !
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Plein les papilles aussi dans un petit café qui sert les meilleurs pakoras de Kochi, parait-il : nous, on n’est pas des spécialistes mais qu’est-ce qu’ils étaient bons, légers, pas gras et pas besoin d’ustensiles hyper sophistiqués du genre « Atomixer, tourniquette pour faire la vinaigrette ou pistolet à gaufres » pour y arriver …
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Nourritures terrestres mais également spirituelles ; à Kochi on peut assister à des démonstrations de Kalaripayat, ancêtre de la plupart des arts martiaux ; élégance des postures presque chorégraphiées et diablement efficaces. L’une d’entre nous a été invitée à participer à quelques enchaînements. Par respect pour le lecteur, nous ne publions pas de photos. C’est, comment dire … trop moche !
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Enfin le fabuleux Kathakali dont la réputation n’est pas usurpée, et encore nous avons assisté à une présentation touristique mais plutôt bien faite pour les néophytes que nous sommes. Certains touristes qui se sont d’ailleurs distingués par leur attitude abjecte (arrivés en troupeau et en retard pendant la séance de maquillage qui fait partie du spectacle, parlant fort et ingurgitant des chips : bref tout ce qu’on aime) l’une d’entre nous les a engueulé 3 fois avant qu’ils ne se rendent compte qu’ils assistaient à un spectacle et non à un match de foot (on a rien contre le foot) ; l’autre a expliqué à une autre abrutie et avec une maîtrise de soi qui forçait l’admiration que pour prendre des photos, ce n’était pas nécessaire de piétiner les dessins de sable qui venaient juste d’être réalisés. Ça n’a apparemment pas perturbé les artistes très concentrés et probablement habitués à ce genre de comportement irrespectueux.