Notre voyage en quelques mots

Nous sommes parties à 2 amies pendant une bonne quinzaine de jours,  du 19 mars au 05 avril.

Arrivée dans le Kerala à Kochi ou Cochin, ballade à Alleppey, Kottayam, passage éclair à Thekkadi (réserve de Périyar) puis franchissement de la « frontière » pour le Tamil Nadu : Madurai, Tanjore (Thanjavur), Trichi (Tiruchipali) et enfin retour dans le Kerala en passant quelques temps dans la région de Munnar et de nouveau Kochi avant de reprendre l’avion.

Ce blog n’a pour ambition que d’essayer de vous transmettre les sensations de notre voyage, vous faire rêver, vous donner l’envie de partir et vous indiquer quelques informations pratiques, bons plans et ce qu’il est préférable d’éviter.

Bon Voyage

Nb. pour agrandir les photos ou les aquarelles, cliquez dessus.
Les mots en rose pâle sont des liens vers des sites informatifs sur le sujet.

La carte de notre trajet

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Avant le voyage

Comment s’organiser et quoi prendre pour partir.

Pour les vaccins et le paludisme, il y a toutes les informations sur le site de l’Institut Pasteur

Pour les médicaments demandez à votre  médecin de vous prescrire un anti diarrhée, l’antiseptique intestinal qui  va avec, un antibiotique « à tout faire », un collyre ; à ça ajoutez des pansements, un antiseptique, une pommade anti inflammatoire, un anti moustique sérieux du type « Cinq sur cinq » ou « Insect écran »,  du Doliprane ou équivalent et vous êtes à peu près paré. Il y a 20 ans, je prenais des seringues avec des aiguilles pour intraveineuses et intramusculaires que je laissais sur place avant de repartir.
En cas de besoin, on peut trouver tout ce que l’on veut dans les pharmacies  : ayant l’œil irrité, on m’a proposé toute la panoplie : des larmes artificielles aux antibiotiques … il faut quand même mieux avoir les médicaments qu’on connait avec soi, ça évite de passer 1/2 heure à lire les notices avant de se décider.

A moins de partir en stage de survie, les tablettes pour purifier l’eau sont inutiles : on trouve des bouteilles d’eau minérale partout.

A moins également d’être totalement addict, il faut mieux éviter les pédicures avant de partir : la corne aux pieds, à défaut d’être esthétique peut s’avérer particulièrement utile dans les temples où la chaleur transforme le sol en poêle géante (et certains temples comme celui de Madurai interdisent le port des chaussettes).

Cela dit les indiens n’ont pas toujours l’occasion de rigoler et voir des touristes sautiller en grimaçant entre les flaques brulantes pour atteindre les zones ombragées les rend particulièrement joyeux.
Dans la foulée, prévoyez des chaussures faciles à remettre ; on ne se déchausse pas que dans les temples, mais également dans les maisons et certains magasins et refaire à longueur de temps ses lacets puis courir pour rattraper ceux qui ont des tongues peut s’avérer, à la longue, particulièrement pénible.

Pour le bagage,  on a opté pour le sac à dos ; pratique si l’on doit marcher un peu (les sacs à roulettes sur les pavés ou le sol sablonneux font aussi rigoler les indiens) avec peu de vêtements pour garder de la place pour les achats (Oman air accorde 20 kgs de bagages en soute et 8 en cabine mais d’autres compagnies sont plus chiches (sans parler des charters)).
Évitez les mini jupes, shorts et autres bermudas : en Inde on ne montre pas ses jambes ; encore moins ses cuisses et prévoyez toujours une écharpe assez large lors de la visite des temples pour vous couvrir les épaules si vous portez un débardeur (ce qui n’est pas forcement conseillé d’ailleurs). Des vêtements en coton légers sont à privilégier ; les jupes sont toujours moins chaudes que les pantalons, un pull (pour la montagne le soir) et un coupe vent.

Et pour les bricoles : une prise multiple pour brancher téléphone, appareil photo et bidule antimoustiques dans une seule prise, de la lessive qui lave tout sans qu’on ait besoin de frotter, un nécessaire à couture, un ou plusieurs cadenas (pour fermer les sacs), une lampe de poche ou frontale (pour visiter les recoins plein de chauves-souris), quelques bouquins (pour les transports), 2/3 photos d’identités (si on veut acheter une carte SIM et au cas où), la photocopie des 2 premières pages du passeport et de celle avec le visa (idem photos).

Voila c’est à peu près tout.

Le billet d’avion

Le billet d’avion : incontestable le moins cher lorsque nous sommes parti : OMAN air :  575 € + 10 € de frais d’émission.

Compagnie du Sultanat d’Oman : sérieuse, super service à bord.

Horaires :
Départ Paris vendredi 19/03  21h50 – arrivée samedi 15h25 à Kochi avec une escale à Moscate
Retour Kochi dimanche 04/04 07h20 – arrivée  dimanche 19h20 à Paris CDG2

Cela dit, les tarifs sont très fluctuants et varient en fonction de la période (haute saison – basse saison) ; du moment où vous les achetez : si vous vous y prenez au plus tôt, ils sont moins cher qu’au dernier moment ; du jour du départ et de celui du retour, etc., etc. …
Le mieux est de comparer avec différents comparateurs de prix sur internet.

Les guides

On a pris le Lonely Planet et le Guide du Routard.

Étonnamment et malgré l’édition 2010, le Lonely a parfois des informations erronées concernant les tarifs de certains hôtels (mise à jour tardives ?, augmentation depuis le début de l’année ?), pêche également par l’imprécision de certaines cartes (Kochi par exemple) et a parfois une critique un peu trop élogieuse quant à la qualité de certains restaurants et hôtels.
Ça reste cependant un bon guide avec quelques informations historiques et culturelles ainsi que des informations utiles pour des activités en dehors des sentiers battus.

Le Routard donne de bonnes informations sur les restos et l’hébergement ; quand au reste, c’est un peu le calme plat et la mentalité n’est pas toujours top.

Le bon compromis est d’avoir un guide pratique (le Lonely est quand même le mieux) et un guide plus axé sur l’histoire et la culture de l’Inde du type guide bleu. Par ailleurs, une carte routière peut s’avérer utile.

Les sous

Le change

Lorsque nous sommes parti, 1€ valait 60 roupies.
Le cours n’est pas très stable et fluctue légèrement entre les états ; 59 roupies dans le Kerala – 60 pour le Tamil Nadu.
A votre arrivée à l’aéroport de Kochi, plusieurs banques changent les euros à des cours différents ; comparez. Il n’y a normalement pas de taxes supplémentaires par rapport au taux annoncé qui est d’ailleurs plutôt intéressant.
Nous avons généralement changé nos euros dans des bureaux de change qui ont un taux plus favorable que la banque (généralement la State banque of  India).
Nous n’avons pas utilisé nos cartes bancaires pour changer de l’argent mais il y a des DAB un peu partout.

Attention : les billets légèrement abimés ne sont pas acceptés par les banques, bureaux de change, hôtels ….Veuillez à avoir de beaux billets bien nets.

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Le budget

Nous sommes parties avec 700 € en liquide et une carte bancaire (au cas où). Budget à peu près tenu pour l’une d’entre nous. Pour l’autre : dépassement d’environ 150 € : la faute aux pashminas et autres cachemires (et encore, elle s’est retenue).
Cela dit, on peut dépenser beaucoup moins ou beaucoup plus en Inde ; pays encore accessible à tous types de bourse.
En gros, nous avons pris des hôtels (home stay) de catégorie moyenne entre 600 et 1.500 rps (10 et 15 €), sauf à Madurai où nous sommes allées dans L’Hôtel classe des businessmen indiens et qui coûtait 3.600 rps (taxes inclues) avec Ac, super petits déjeuners, service « genre » luxe c’est à dire avec une attente de pourboire pour toutes sortes de service (comme celui de fournir des savons absents à notre arrivée !).
Si vous  comptez rester quelques jours, négociez avant une remise avec l’hôtelier.
Enfin, il y a de plus en plus de particuliers qui proposent des chambres dans leur habitation, ces hébergements ne sont pas mentionnés dans les guides ; n’hésitez pas à  voir avant de vous décider (cela vaut pour tous les hôtels d’ailleurs), il peut y avoir de bonnes surprises.

Les repas étaient compris entre 400 et 600 rps à 2 (6 à 10 €) ; cela dit comme l’une d’entre nous a été un peu barbouillée pendant une bonne dizaine de jours, l’autre avec une abnégation qui force l’admiration a évité de s’empiffrer des plats plus succulents les uns que les autres affichés sur les cartes ; en résumé, on n’a pas beaucoup mangé .
Les transports en bus coûtent entre 60 et 80 rps (1€) pour des trajets de 100 à 200 kms.
Ballade en barque : 500 rps (on aurait pu payer moins cher en nous adressant directement à un piroguier, mais bon !).
Les taxis : on en parle dans l’article « Les Transports sur place » et les achats dans l’article éponyme.
Il est également d’usage de laisser un pourboire lorsque l’on est satisfait d’un service.


Les transports sur place

Les bus, bien sur.

Le moyen de transport le plus simple, le plus pratique et le moins cher pour se déplacer en Inde du sud.

Il semblerait qu’ils soient un peu plus sûrs que par le passé. J’ai le souvenir de carcasses parsemant  les fossés ; ornements peu décoratifs et assez anxiogènes… C’était il y a 20 ans.
Pendant notre périple rien de tel. Soit les conducteurs se sont assagis, soit les services de nettoyage des routes sont devenus terriblement performants.
Cela dit, sur les routes de montagne, on voit pas mal de panneaux incitants les conducteurs à se calmer.

Attention lorsque vous arrivez dans une gare routière ; l’arnaque classique consiste à vous emmener dans un « bureau » qui vous vendra un billet dans un car qui est : au choix 1/de luxe, 2/ direct ou 3/ les 2 à la fois. Laissez tomber et demandez le bus qui va  à votre destination d’arrivée ; on vous l’indiquera ; faites vous confirmer, montez, reconfirmez une dernière fois avec les gens qui sont dedans ; l’achat du billet se fait généralement dans le bus.  Cela est valable pour les trajets relativement courts : 2 à 6 heures de route ; pour les longues distances on ne sait pas.

Les rickshaw

Également dénommés Tuk tuk. Un moyen de transport pratique, « aéré » mais parfois fatiguant : soit il faut négocier pour avoir un tarif convenable (c’est à dire un peu plus cher que les indiens mais pas trop quand même), soit le tarif est dérisoire (visite de Kochi à 50 roupies les 2 heures) mais passage obligé dans de multiples boutiques où sont commissionnés les chauffeurs : à vous de voir ! Enfin , dans les coins à touristes, il y a toujours un « teasing » que les rickshaw utilisent pour vous inciter à monter dans leur véhicule ; lorsque nous y étions c’était « venez dans ma Ferrari, air conditionné » ; la première fois c’est rigolo, la deuxième moins et les fois suivantes : bof !

A Kochi, nous on a notre préféré : JITHU tél : 9895155042 ; super sympa, parlant très bien anglais, une mine d’information ; il nous a fait visiter une fabrique d’épices, un café ou l’on sert de très bons pakora pas gras, etc, etc…  ; il a même sa photo sur le site « The advanturists » (lien sur le blog) car il leur a donné un coup de main dans l’organisation de la course des rickshaw ce printemps.

Les taxis

Alors là, ça se corse ; se mettre d’accord sur une course en taxi est un peu compliqué.

Nous avons pris un taxi entre Kottayam et Kumily (la petite ville à côté de la réserve de Periyar devenue en une vingtaine d’année, archi touristique).
Pour ce trajet, nous avons payé 500 roupies (8 €) ; ce qui n’est vraiment pas cher mais il s’agissait d’un retour de taxi c’est à dire que ce taxi avait déjà été payé  sur un trajet aller qui inclut toujours le retour, qu’on le prenne ou non.

Nous avons pris un autre taxi à Thanjavur (Tanjore) pour aller à Munnar en passant par Tiruchirapalli (Trichy) et là ça a été une autre histoire.
A priori il faut compter 6 rps/km ; on avait estimé le trajet à 300 kms, donc 600 (aller/retour) ; à cela il fallait ajouter le passage de la « frontière » Tamil Nadu / Kerala : 350 rps (on pense que l’on s’est fait avoir !), puis 500 rps pour la montée (en effet pour aller à Munnar, ça monte et les voitures souffrent plus que sur du plat et consomment plus) + 200 rps de défraiement pour le chauffeur ; donc 4.650 rps renégociable si plus de kms étaient effectués. Au final nous avons payé 6.200 rps (100 €) car le compteur indiquait 434 kms (soit un règlement sur la base de 868 kms), ce qui totalement impossible. Nous soupçonnons fortement notre cher chauffeur d’avoir trafiqué le compteur à notre arrivée, profitant de la confusion, de la fatigue et de la nuit.

En résumé, si vous ne voulez pas trop être considéré comme des pigeons,  négociez un prix forfaitaire ferme pour un trajet donné sur la base d’une durée (1 jour, 2 jours …). Par exemple, lorsque l’on prend un taxi sur plusieurs jours, la moyenne journalière est d’environ 45 € soit 2.700 rps.

Ceci mis à part, prendre un taxi de temps en temps est reposant et permet de s’arrêter en chemin pour visiter, se restaurer, admirer et surtout de se faire véhiculer dans une Ambassador (L’AUTO des taxis) qui n’a pratiquement pas bougé depuis 60 ans. .
Nous n’avons néanmoins pas opté pour une location longue durée (avec chauffeur) car les aléas du voyage font pour nous, partie du plaisir et les transport en Inde sont vraiment pratiques.

Les communications

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Les cybers café

Il y en a partout. Les tarifs varient entre 20 rps et 40 rps  de l’heure (35  / 65 centimes).

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Le téléphone

Pareil ; il y en a partout même dans les endroits les plus  improbables : la preuve en photo ! et le coût des communications nationales ou internationales est dérisoire.

Comme j’ai un téléphone débloqué, j’ai opté pour une carte SIM indienne (Vodaphone en l’occurence). Il suffit d’aller chez un revendeur Vodaphone (il y en a partout), de donner une photocopie des premières pages du passeport et du visa + une photo d’identité et remplir le formulaire remis par le commerçant. ATTENTION, il faut le remplir parfaitement sinon Vodaphone bloque la carte après vérification soit quelques heures après ou le lendemain. Obtenir le remboursement de la carte et des unités pré payées relève parait-il du parcours du combattant.
Je ne me souviens plus du prix de la carte, mais c’est dérisoire ; les unités pré payées s’achètent chez n’importe quel revendeur Vodaphone.
Téléphoner avec une carte SIM indienne est encore plus économique qu’avec le téléphone fixe : 1 rps la minute locale – 10 rps la minute internationale ; soit respectivement 0,015 € et 0,15 € ; vive la France et ses opérateurs de téléphonie mobile !!!
En prime, comme c’était le début de la saison de cricket, j’avais les résultats des matchs en direct.
Enfin et pour finir, Vodaphone ne capte pas partout ; par exemple dans la région de Munnar (mais pas à Munnar même) seule la carte BSNL marche mais il y a toujours une solution Cf. début de l’article !!!

Les achats

Pashmina donc et cachemires de toutes qualités et tous prix, vêtements dont des « Salwar Kamiz » (ensemble pantalon/tunique), nappes, dessus de lit (qui servira de nappe), épices et puis plein de trucs style moulins à prière électriques (si, si, ça existe), stylos avec des incrustations de pierres multicolores, des tampons en bois utilisé pour imprimer les tissus, tatouer des motifs au henné (mais qui permettent aussi d’imprimer de beaux motifs sur l’argile), des ustensiles de cuisine (presses citrons super pratiques, petites boites en métal pour mettre des épices,  poêles à chapati), dans la rue « chez » le serrurier : des clefs rouillées faites à la main qui feront de belles sculptures, des petits objets en bois pour masser les pieds, le ventre, les mains, les doigts, des petits tambours « accordables » à porter en bandoulière, des jouets en bois, des petites boites à secret, des figurines en os, en bronze, des stickers plus kitchs les uns que les autres représentant Shiva, Ganesh et les stars bollywoodiennes du moment  etc etc., etc..

Bref que du bonheur pour soi et pour les autres si on a des velléités de ramener des cadeaux.
Les vendeurs emballent généralement les achats dans du papier journal imprimé en Malayalam ou en Tamoul et attaché avec des bouts de ficelle : c’est le plus beau des papiers cadeaux.

Nous n’avons pas acheté de coupons de tissu, mais il y a un choix énorme et à Madurai des tailleurs vous font des vêtements sur mesure rapidement.

Kochi – Cochin

Nous arrivons à Kochi après … quelques heures de vols. Nous changeons 600 € dans une des banques de l’aéroport (Cf. article sur le change) et prenons un taxi pré-payé pour fort Kochi (45 kms pour 700 rps) ; il nous dépose dans un petit hôtel repéré sur le « Routard » : Spice Holidays (1.000 rps/16 €) : chambres propres sans fioritures avec un petit jardinet et un propriétaire sympa pas avare en renseignements pour éviter de se faire rouler dans la farine par des coquins.
Kochi, malgré la chaleur écrasante d’avant la mousson est une petite ville bien agréable avec un côté provincial reposant. Nous y restons 2 jours avant de partir vers Alapuzzha (Alleppey).
A la fin de notre voyage, nous y retournerons 3 jours et  séjournerons au Spencer Home (800 rps/13 € : prix en baisse du fait de la basse saison qui commençait) : grandes chambres, jardin très sympa pour prendre le petit déjeuner ou rêvasser. l’une de nous voulait aller au  Old Court Yard (3.500 rps) avec la clim et des chambres somptueuses mais bon, il faut faire des concessions dans les voyages à deux.

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A Kochi, on se balade sur le port : les filets chinois, les pêcheurs, les promeneurs du dimanche et les femmes qui tatouent différentes parties du corps avec des tampons trempés de henné…
Pas le temps de dire ouf et je me suis retrouvée avec les 2 mains tatouées alors que  je voulais seulement acheter des tampons.

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C’était très joli, mais pour la lessive, c’était moins bien : le henné ça déteint !
En conclusion, si vous n’avez pas envie de laver vos vêtements, faites-vous tatouer les mains, si vous voyagez avec un compagnon ou une copine sympa, il se sentira obligé de le faire à votre place. Sinon pour les vêtements costauds, le lavage local c’est top et pas cher.

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On déambule dans les ruelles étroites, les petits marchés,  on regarde les passants avec leurs parapluies en guise d’ombrelles.

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On passe devant des portes qui nous font voyager quelques centaines d’années en arrière…

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… Et on revient vite à la réalité devant un tableau qui nous rappelle que le Kerala est l’État indien qui a le taux d’alphabétisation le plus élevé (90%)  et est resté ancré à gauche toute !

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Parfois on croise un animal de compagnie dans le jardin attenant d’un petit temple.

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Et on n’oublie pas que même dans le Kerala où il y a un fort pourcentage de chrétiens, la ferveur religieuse n’a rien à envier aux hindoux.

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Nous étions à Kochi pendant la semaine sainte : des centaines de personnes faisaient la queue pour voir les saints que l’on sort pour l’occasion, la croix était en feu et les plus fervents allaient vers l’autel à genoux. Même agnostique, on ne pouvait qu’être troublé par l’atmosphère de piété intense qui se dégageait à la basilique de Santa Cruz.

Dans le quartier juif, nous sommes passées à côté de la synagogue sans pouvoir y entrer, semaine sainte oblige !

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Les antiquaires, eux n’étaient pas fermés et nous y avons acheté des trésors après des heures de négociations.

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Nous avons visité une petite exploitation familiale d’épices, plus loin un entrepôt de mise en sac du gingembre : plein les yeux et les narines !


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Plein les papilles aussi dans un petit café qui sert les meilleurs pakoras de Kochi, parait-il : nous, on n’est pas des spécialistes mais qu’est-ce qu’ils étaient bons, légers, pas gras et pas besoin d’ustensiles hyper sophistiqués du genre « Atomixer, tourniquette pour faire la vinaigrette ou pistolet à gaufres » pour y arriver …

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Nourritures terrestres mais également spirituelles ; à Kochi on peut assister à des démonstrations de Kalaripayat, ancêtre de la plupart des arts martiaux ; élégance des postures presque chorégraphiées et diablement efficaces. L’une d’entre nous a été invitée à participer à quelques enchaînements. Par respect pour le lecteur, nous ne publions pas de photos. C’est, comment dire … trop moche !

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Enfin le fabuleux Kathakali dont la réputation n’est pas usurpée, et encore nous avons assisté à une présentation touristique mais plutôt bien faite pour les néophytes que nous sommes. Certains touristes qui se sont d’ailleurs distingués par leur attitude abjecte (arrivés en troupeau et en retard pendant la séance de maquillage qui fait partie du spectacle, parlant fort et ingurgitant des chips : bref tout ce qu’on aime) l’une d’entre nous les a engueulé 3 fois avant qu’ils ne se rendent compte qu’ils assistaient à un spectacle et non à un match de foot (on a rien contre le foot) ; l’autre a expliqué à une autre abrutie et avec une maîtrise de soi qui forçait l’admiration que pour prendre des photos, ce n’était pas nécessaire de piétiner les dessins de sable qui venaient juste d’être réalisés. Ça n’a apparemment pas perturbé les artistes très concentrés et probablement habitués à ce genre de comportement irrespectueux.

Alapuzzha et kottayam

Nous sommes arrivées de Kochi à Alleppey par la route (la liaison en ferry n’existe plus) et avons déposé nos sacs à la « Gowry Residence » (600 rps la double, chambre toute à fait correcte, nourriture simple mais bonne et 2 ordinateurs avec internet à disposition : rien à redire !) avant d’aller faire une petite ballade en fin d’après midi vers les canaux, histoire de sentir l’atmosphère. Sur les bords du canal, un homme suit des yeux le passage des barques. Premiers moustiques, premières odeurs mêlées de vase et de jasmin.

Sur le chemin  du retour, nous nous arrêtons dans un petit temple tamoul où se déroule une cérémonie. Les hommes recouverts de poudre orange dansent à petit pas devant des offrandes. Les femmes, un ticket à offrandes à la main rassemblées avec les enfants,  regardent le « spectacle ». La musique n’en finit pas, les prêtres défilent avec des lampes à huile, l’encens nous enveloppe et on nous recouvre le front de cendre et de poudre orange. Nous y sommes resté un bon moment, emportées par le rythme et le temps pour Isabelle de croquer les femmes avec leurs saris multicolores.

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Le lendemain, nous partons vers 5h30 au matin faire une ballade de 4 heures sur une barque. Nous avons préféré cette solution plutôt que les houses boats à moteur, véritable industrie avec des bateaux à touche-touches  qui polluent l’eau et les rives.

Notre « capitaine » avait fière allure et avec son coéquipier posté à l’arrière,  ils nous ont fait visiter les backwater avant la cohue des houses boats.

Tout au long du cours d’eau, les berges fourmillent d’activité ; les femmes lavent le linge et les enfants pêchent, les autres se désaltèrent et tout le monde utilise le fleuve comme une immense salle de bain ...

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... Ou comme un grand séchoir.

Pendant que les écolières vont à l’école avec leur uniforme bien repassé.

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Après notre ballade en pirogue, nous avons quitté Alapuzzha pour Kottayam en ferry, histoire de prolonger le plaisir et pour faire un peu comme les indiens qui utilisent ce moyen de transport comme nous, les autobus. Le bateau « tire des bords » entre les 2 rives et les jacinthes d’eau et les passagers montent et descendent rapidement, quelquefois sautent à bord car le ferry ne marque pas vraiment d’arrêt.

Une seule précaution à prendre pour profiter du trajet : viser une place devant le moteur et la plus éloignée possible pour éviter la fumée et limiter le bruit.

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Nous arrivons à bon port et débarquons …  Nous ne pouvons pas faire autrement d’ailleurs !!!

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